Martin Baeten
Museé Marthe Donas
°1947 Zonhoven (Limbourg)
Plasticien formé au Sint-Lucas Instituut de Hasselt et à l’Académie royale d’Anvers. A fait son apprentissage chez le sculpteur Koos Van Der Kaaij et a assisté Luc Peire dans les années 1970 dans l’atelier de celui-ci à Knokke.
A évolué en tant que sculpteur de la figuration classique, puis érotique, à l’abstraction géométrique, fortement influencé par l’œuvre de Luc Peire. Éprouve une profonde fascination pour l’art ethnographique de l’Océanie.
Plasticien formé au Sint-Lucas Instituut de Hasselt et à l’Académie royale d’Anvers. A fait son apprentissage chez le sculpteur Koos Van Der Kaaij et a assisté Luc Peire dans les années 1970 dans l’atelier de celui-ci à Knokke.
A évolué en tant que sculpteur de la figuration classique, puis érotique, à l’abstraction géométrique, fortement influencé par l’œuvre de Luc Peire. Éprouve une profonde fascination pour l’art ethnographique de l’Océanie.
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Martin Baeten (à droite) en 1973 dans l'atelier de Luc Peire à Knokke, travaillant sur les parois-graphies
de l’Environment-miroir III. Photo : Jenny Peire
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Introduction à l’œuvre de Martin Baeten
Extrait du discours de Marc Peire à l’occasion de l’exposition solo Martin Baeten à la Galerij Maori, Nieuwpoortsesteenweg 19, B-8470 Gistel, le 17.11.2019
« J’ai le plaisir de vous parler ici aujourd’hui des fruits de l’évolution artistique récente de Martin Baeten.
Il y a un mois, j’ai eu l’occasion d’admirer les œuvres de l’artiste, qui m’a fait faire une petite visite guidée et m’a ouvert son cœur et son âme sur ses créations les plus récentes. Et cela m’a profondément fasciné, tant émotionnellement que mentalement. Je peux donc en déduire et en conclure pour moi-même qu’il s’agit d’un art authentique et sincère, sur le plan du contenu comme de la technique, et qu’il témoigne de beaucoup de métier. Martin Baeten est loin d’être un autodidacte. Il a étudié durement, consciencieusement et avec un grand talent artistique et créatif à l’Académie royale d’Anvers. Il a remporté plusieurs prix et a exposé en Belgique et à l’étranger.
Aujourd’hui, nous faisons connaissance avec ses œuvres récentes. En les observant, nous découvrons une riche diversité et combinaison de matériaux, qui rendent chaque œuvre vraiment unique et véhiculent chaque fois une atmosphère particulière. Associez ceci à la linéarité, la verticalité, la spatialité et l’être humain comme thème central, et vous vous approchez de l’œuvre de Luc Peire, avec qui Martin Baeten a collaboré à Knokke à partir de 1973, juste après ses études artistiques. Dans son atelier, Luc Peire réalisait à l’époque les parois-graphies en formica noir et blanc de son 3 e Environment-miroir pour une exposition à Auckland (Nouvelle-Zélande). Le jeune Martin Baeten a assisté et observé avec curiosité le maître du verticalisme, alors âgé de 58 ans, dont l’art est centré sur l’être humain et l’espace, et il a appris énormément à son contact. Quels points communs y a-t-il entre Martin Baeten et Luc Peire ? Certainement une solide formation académique dans le domaine de l’art, avec une attention marquée pour les valeurs et les normes artistiques classiques, une grande maîtrise technique et une parfaite connaissance des matériaux. Art et métier se conjuguent donc harmonieusement dans la formation des deux artistes. […] Après un choc et une phase artistique teintée d’érotisme, Martin Baeten continue d’être inspiré par l’art de Peire. Il ne copie pas, il ne fait pas des œuvres à la Luc Peire. Loin de là. L’esthétique linéaire de Peire (principalement soutenue par des verticales, mais avec une base horizontale aussi) constitue uniquement la source, l’amorce de sa propre interprétation et de sa pratique personnelle. Indépendamment de Luc Peire, Martin Baeten se met en quête d’une spatialité réelle fortement marquée par son propre ressenti et il s’essaie au relief et à la sculpture.
Mais quels thèmes concrets Martin Baeten traite-t-il pour l’instant dans son œuvre ? Ce sont bien sûr des thèmes qui s’expriment dans un langage symbolique abstrait et rappellent les idées artistiques de Luc Peire. La dynamique de la verticale suggère la vie ; le groupement des verticales évoque le rythme de la vie et la dynamique du groupe humain ; le cercle symbolise la tête humaine, le cerveau, l’esprit. Au sein de ce processus d’abstraction et de calcul réfléchi de la structure sur une base mathématique et géométrique, l’artiste parvient, dans ses sculptures et ses reliefs, à combiner en parfaite harmonie raison et poésie.
Et pour conclure : Lorsque nous jugeons l’art à l’aune de l’authenticité, du style, de la sensibilité et de la qualité (le métier) – critères que Luc Peire appliquait d’ailleurs lui-même dans son appréciation de l’art – , force est de constater que l’art de Martin Baeten respecte à 100 % ces normes. »
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Martin Baeten
À gauche : Le violon de Clara (2023, relief en bois – avec comme essences le sipo, le wengé, le frêne, et le hêtre – et cuivre, 109 cm x 13,2 cm x 3 cm, collection de l’artiste). Photo : Martin Baeten À droite : Paix 2 (2024, relief en bois – avec comme essences le padouk, le wengé, l’azobé, le massaranduba, le frêne, le hêtre, le chêne, le chêne français, le poirier, le sipo, le noyer, l’amarante, le noyer de Patagonie et l’afzelia, 100 x 40 x 8 cm / socle : 48 x 20 x 2 cm, collection de l’artiste). Photo : Martin Baeten |
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